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(Re)vivez les temps forts de #LaREF22

    La Rencontre des Entrepreneurs de France est revenue avec un programme exceptionnel : plus de 150 intervenants, 30 débats et keynotes programmés dans le cadre aéré de l’Hippodrome Longchamp. Avec un thème central : « Euro Visions ».

    Après la mondialisation heureuse, le monde se divise, à nouveau en blocs. Face aux modèles américain, chinois, russe, l’Europe peut-elle s’affirmer et croire en son destin ? A l’heure où un conflit armé est à nos portes, où l’inflation revient, où la question de l’approvisionnement énergétique fragilise nos économies, quelle Europe voulons-nous ? Comment l’Europe peut-elle être souveraine ? Quel avenir pour nos démocraties libérales ?

    17h05 : Début de la conversation avec Jean-Pierre Raffarin, Edgar Morin et animé par Pierre de Vilno

    Edgar Morin : "Le monde est dans un état semi-chaotique. La mondialisation a été très ébréchée par la pandémie et les différentes nations n'ont pas réussi à créer un lien."

    "Des grandes puissances, des superpuissances, la Chine, la Russie, sont pratiquement en conflit."

    "La guerre russo-ukrainienne n'est pas globale, mais déborde largement."

    "Je suis d'accord pour l'aide à l'indépendance de l'Ukraine, mais l'Europe devrait aussi faire un effort passif pour arriver à un cessez-le-feu."

    "Les conditions militaires permettent aujourd'hui d'arriver à une solution qui respecte totalement l'indépendance de l'Ukraine."

    "Le monde est au bord d'une catastrophe... Nous avons un état de désordre mondial, donc il est important, là où il y a la flamme, d'essayer d'éteindre l'incendie."

    Jean-Pierre Raffarin : "Cette guerre en Ukraine, il faut la voir au-delà de la tragédie que vit le peuple ukrainien. C'est pour cela que le cessez le feu est une priorité."

    "L'Europe ne sortira pas gagnante de cette guerre."

    "Le monde est en train de se crisper et de se tendre."

    "Nous sommes au bord d'une catastrophe complexe, mais il ya quand même quelques principes d'espérance, notamment l'imprévu."

    "Trois grands axes peuvent être porteurs d'espérance : 1) la planétisation des consciences, la planète est devenue politique, 2) l'idée démocratique, nous devons plus que se référer à l'occident se référer à la démocratie, 3) la souveraineté solidaire."

    Edgar Morin : "Il faut aussi tenir compte du réalisme de Poutine. On a à faire à quelqu'un qui, devant l'obstacle, est capable de reculer."

    "Quant à la démocratie, la Turquie, la Hongrie etc. sont des pays qui tendent à virer vers des systèmes autoritaires... il faut sauver la démocratie. Si le monde devient de plus en plus tourmenté, l'Europe doit être comme une oasis pour préserver des valeurs primordiales de civilisation."

    "L'Europe est une organisation qui n'est pas encore au point, avec une bureaucratie et des lobbies qui la parasitent."

    "Nous devons penser que l'improbable peut arriver, il peut être maléfiques ou bénéfique."

    "La Russie a trouvé d'autres clients pour le gaz et le pétrole, quand les sanctions se retournent plus contre les sanctionneurs que contre les sanctionnés, il faut réfléchir;"

    Jean-Pierre Raffarin : "On n'aura pas la paix en Europe sans discussion avec la Russie."

    "Nous devons être les militants de nos valeurs sur le plan international."

    "Nous ne devons pas être des donneurs de leçons."

    Edgar Morin : "Nous devons avoir un minimum de fermeté en ce  qui concerne l'Ukraine et en même temps une volonté pacifique incontestable."

    "Les démocraties ont toujours dû traiter avec les despotes. Nous avons un avenir dans lequel nous devons réassumer un humanisme européen."

    Jean-Pierre Raffarin : "Le vrai leadership aujourd'hui, c'est le franco-allemand. Nous avons ensemble surmonté l'horreur la plus extrême. Aujourd'hui, nous sommes au bord du gouffre, si nous mêmes n'avons pas un projet et si on ne lui donne pas de la force, nous sommes  en danger."

    Edgar Morin : "C'est aujourd'hui qu'il faut trouver les moyens de renforcer la cohésion européenne. Toutes les bases de l'entente européenne doivent être repensées à la lumière de la complexité de la situation."

    Jean-Pierre Raffarin : "Il nous faut du mouvement, une perspective, un horizon et nous devons repartir dans une ambition européenne avec une politique internationale qui porte une force."

    Edgar Morin : "C'est une politique de civilisation qu'il faut mener."

    "L'humanité est entrée dans une ère démocléenne, qui a commence avec Hiroshima. Nous sommes dans des problèmes de vie et de mort. C'est la survie de l'humanité qui est en cause."

    "Ce qui vaut pour l'univers et la politique vaut aussi pour l'entreprise. Le problème du management se pose de manière nouvelle et complexe. Je pense que la pensée complexe est une aide capitale non seulement dans notre monde, mais aussi pour les entrepreneurs."

    Jean-Pierre Raffarin : "L'Europe ne peut pas aujourd'hui prétendre être le gendarme du monde, mais elle peut peut-être prétendre être le pilote du monde."

    "L'action, une fois déclenchée, peut cesser d'obéir à celui qui l'a déclenchée et même se retourner contre lui."

    16h00 : Début du débat "Autonome ou indépendant - Mais Européens avant tout !" avec Pere Aragones i Garcia, Bernard Cazeneuve, Sonia Backès, Marie-Luce Penchard, Gilles Simeoni et animé par Saveria Rojek

    Pere Aragones y Garcia- : "En octobre 2017, il y a eu un référendum sur l'indépendance, qui s'est traduit par l'exil du président de la région. Nous voulons établir un nouveau référendum en collaboration avec l'Etat espagnol pour que celui-ci accepte le résultat."

    "Nous voulons un référendum, car la société catalane est différente de la société espagnole, le peuple catalan veut pouvoir s'exprimer de façon indépendante."

    Gilles Simeoni : "Il y a des différences très importantes entre la Corse et la Catalogne, notamment la réalité économique et sociale, et la Catalogne bénéficie déjà d'une économie très large, la Corse en est loin."

    "Quelle place en Europe pour des peuples sans Etat ? Dès lors qu'un peuple existe, comment le reconnaître sans que cela ne débouche automatiquement sur une indépendance ?"

    "La forme la plus souhaitable pour la Corse serait sans doute un statut d'autonomie."

    Bernard Cazeneuve : "Pour moi, il n'y a qu'un peuple, c'est le peuple français. Nous sommes dans un pays où l'Etat a préexisté à la Nation."

    "Parmi ceux qui ont contribué à la constitution de la Nation française, il y a un grand Corse, Napoléon."

    "S'il y a dialogue, il ne peut y avoir violence."

    Marie-Luce Penchard : "Nous devons remettre à plat la façon de penser notre territoire. Il faut revoir le partage de la responsabilité au plan local et au plan national."

    "L'unité de la République, ce n'est pas l'uniformité."

    Gilles Simeoni : "Je n'oppose pas les valeurs de la République et le peuple Corse."

    "Le principe d'un peuple français unique est une fiction politique."

    "Il doit y avoir une logique d'unité et de différenciation."

    "Les régions françaises sont aujourd'hui des nains institutionnels par rapport à leurs homologues européennes."

    Pere Aragones y Garcia : "Ce n'est pas la Catalogne qui peut dire au peuple corse comment s'organiser."

    "La Catalogne a un statut d'autonomie approuvé dès 2006."

    "La Catalogne est profondément pro européenne et souhaite la constitution d'Etats-Unis d'Europe."

    "Nous voulons une société plurale, mûre, qui puisse s'auto-gouverner."

    "Noos voulons pouvoir exercer l'autodétermination de la Catalogne."

    Bernard Cazeneuve : "On peut bien sûr imaginer d'accepter les singularités nationales, les langues régionales, les cultures régionales."

    "Ce n'est pas parce qu'on fait des réformes majeures, qu'on appelle autonomie, qu'on réglera tous les problèmes, les choses sont beaucoup plus compliquées que cela."

    Gilles Simeoni : "Il y a quand même un problème Corse qui se pose avec acuité depuis un demi-siècle, j'espère qu'on pourra le résoudre par le dialogue."

    Marie-Luce Penchard : "Nous vivons aussi des crises majeures en Guadeloupe, nous devons avoir le courage de se mettre autour d'une table pour régler un certain nombres de problèmes qui préoccupent nos compatriotes."

    "Demain, le développement de notre territoire passera par l'entrepreneuriat."

    "Il faut parvenir à revoir la répartition du pouvoir entre l'Etat central et ceux qui sont plus propres des  citoyens."

    "Il ne fait surtout pas dire "on pose la question de l'autonomie d'abord et on verra après", ce serait une erreur."

    Bernard Cazeneuve : "Il faut développer une stratégie territoriale suffisamment consensuelle pour être portée par les élus locaux, mais s'imaginer que l'autonomie est la solution, serait illusoire."

    Père Aragones i Garcia : "Nous souhaitons que la Catalogne soit un Etat de plein droit au sein de l'Union européenne comme tous les autres Etats membres."

    Gilles Simeoni : "Je suis favorable, comme beaucoup de Corses, à un statut d'autonomie qui nous permettra d'avoir un dialogue direct, y compris avec l'Union européenne "

    Bernard Cazeneuve : "L'Union européenne ne peut intervenir dans l'organisation intra étatique. Et si demain une région obtenait son indépendance, il faudrait un monitoring pour lui permettre de réadhérer à l'Union européenne."

    Marie-Luce Penchard : "L'Europe reconnaît déjà un peu les régions ultra périphériques et  les autorise à avoir un dialogue en direct avec Bruxelles."

    Bernard Cazeneuve : "Il faut garder à l'esprit que toute la politique européenne qui relève des fonds de cohésion est une politique destinée à organiser la solidarité entre des régions dont le niveau de richesses est différent."

    15h05 : Début du débat "Sauver la terre - Tous au charbon !" avec Aurélien Barrau, Christophe Béchu, Estelle Brachlianoff, François Gemenne, Thierry Martel et animé par Anne-Cécile Sarfati

    Christophe Béchu : "Cet été a replacé le rechauffement climatique au coeur des préoccupations des Français."

    Estelle Brachlianoff : "On a cru pendant longtemps qu'en France, l'eau on n'en manquerait jamais."

    François Gemenne : "Si vous me réinvitez en 2032, on se souviendra avec émotion de l'été 2022, où les températures n'atteignaient que 40 degrés."

    Aurélien Barrau : "Nous ne sommes pas la solution, nous sommes le problème.Et on en est encore à pérorer sur notre exmplarité."

    "Chacun des piliers sur lesquels repose l'habitabilité de cette planète est en train de s'élever."

    "Nous laisson dores et déjà 7OO OOO humains par an mourir de la pollution en Europe."

    François Gemenne : "Si j'étais dans votre cabinet Monsieur le ministre, je vous conseillerais de lancer un grand plan de rénovatyion thermique des logements."

    "L'enjeu c'est de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et pas uniquement nos émissions de gaz à effet de serre."

    Christophe Béchu : "Il y a une injonction contradictoire. Le consensus a été de dire que le social devait primer sur le climatique dans la situation dans laquelle on se trouve."

    Estelle Brachlianoff : "Chez Veolia, notre métier, c'est l'écologie des solutions. Et les solutions, elles existent déjà en partie."

    "Si l'on débloque un certain nombre des verrous, c'est 25 % du gaz russe que l'on importe en France qui peut-être remplacé par des biogaz produits chez nous, dans nos territoires."

    Thierry Martel : "Le mot d'ordre, c'est la prévention. La prévention devient un facteur absolument majeur."

    François Gemenne : "Aujourd'hui, les énergies fossiles représentent 84 % du mix énergétique mondial."

    "Tant que nous continuerons de consommer toujours plus d'énergie, nous n'y arriverons pas."

    Christophe Béchu : "Sur ce type de ressources, nous ne pouvons plus raisonner comme si les arbres montaient jusqu'au ciel."

    "Il faut que le sobriété, au-delà de l'hiver 2022, ça devienne un mode de vie."

    Aurélien Barrau : "Nous sommes la civilisation la plus meurtrière qui ait jamais existé sur cette planète."

    Aurélien Barrau : "Des milliers de personnes meurent chaque année, c'est une priorité politique pour quiconque s'intéresse un peu à la vie humaine."

    Estelle Brachlianoff : "Je pense que le futur qu'on dessine tous ensemble doit être désirable, pas uniquement productiviste, ou seulement pour la planète."

    14h30 : Début de la keynote spéciale avec Bruno Le Maire, animée par Ruth Elkrief

    "Still Summer ! Nous sommes encore en été, je regarde les chiffres, j'écoute les chefs d'entreprise, je vois une croissance française qui résiste, le taux d'emploi le plus élevé en France depuis un demi-siècle. L'économie française résiste, les chiffres sont solides et j'aborde cette rentrée avec confiance."

    "Une seule recette : tenir bon sur la ligne de politique économique engagée depuis 2017."

    "Bien sûr, il y a des difficultés, notamment la crise énergétique. Nous devons tous collectivement faire preuve de sobriété."

    "Puisqu'il ne faut pas ajouter une crise économique à la crise énergétique, nous devons protéger nos capacités de production."

    "Nous aiderons les entreprises et nous les aidons déjà."

    "Notre priorité est d'amortir le choc inflationniste pour nos compatriotes."

    "Le guichet unique pour obtenir des aides pour payer les factures énergétiques restera ouvert jusqu'à fin décembre; Les critères seront également simplifiés."

    "Nous devons faire attention à notre consommation d'énergie, tout le temps et partout."

    "Il y a eu beaucoup d'errements en matière énergétique, notamment l'idée de renoncer au nucléaire."

    "Nous devons produire plus d'énergie décarbonée dans les meilleurs délais possibles, avec plus de nucléaire et plus de renouvelables."

    "Mon combat, c'est la remise en cause des règles européennes, pour qu'on arrête une fois pour toute de lier le prix de l'électricité à celui du gaz."

    "Lorsqu'on reprend la rhétorique de ses adversaires, on a déjà perdu la bataille politique."

    "J'appelle toutes les entreprises qui ont des marges de manoeuvre à alléger la facture de l'inflation pour nos compatriotes. Mais taxer plus en France, c'est produire moins en France."

    "Il est évident que la charge de l'inflation doit être équitablement répartie. Les entreprises doivent prendre leur part, toutes celles qui le peuvent doivent augmenter les salaires."

    "Les conditions politiques ont changé : la droite cède, la gauche nous lâche, j'attaque !"

    "Pour gagner la bataille du travail, nous devons poursuivre la réforme de l'assurance chômage et les entreprises doivent améliorer les conditions de travail."

    "Pour moi, la priorité, c'est le travail. Il y a de grandes attentes, il faut y répondre."

    "La réforme des retraites doit être mise en oeuvre pour juillet 2023."

    "Nous devons anticiper les difficultés, mais ne pas les surestimer."

    "Les hausses de prix qui seront nécessaires début 2023, seront contenues."

    "Chaque euro compte et nous avons atteint la cote d'alerte en matière de finances publiques."

    "Quand vous baissez le taux d'impôt sur les sociétés, les recettes augmentent, ce qui prouve l'efficacité de notre politique fiscale."

    12h05 : Début du débat "Renaissance - Réarmement industriel. Oui mais comment ?" avec Doris Birkhofer, Carole Delga, Nicolas Dufourcq, Patrick Martin, Angeles Garcia-Poveda, Roland Lescure, Jean-Marc Richard et animé par Marc Landré

    Carole Delga : "La réindustrialisation doit être verte pour la planète, mais aussi pour répondre à plusieurs enjeux : être plus attractive pour les jeunes générations, pallier la pénurie des matières premières et avoir un approvisionnement de proximité fiable, démontrer que l'industrie sait s'adapter."

    Patrick Martin : "Il faut une mobilisation générale et que l'industrie soit une priorité nationale. Un des leviers est une étroite collaboration avec les administrations et les élus locaux."

    "Il faut des reversements aux collectivités locales pour qu'elles retrouvent ce qu'elles ont perdu en termes d'impôts locaux."

    Nicolas Dufourcq : "L'industrie, c'est toujours un château de cartes avec quantité de composantiers. Reconstruire l'industrie implique donc de retisser un écosystème de composantiers."

    "Il y aura de plus en plus de chercheurs-entrepreneurs."

    Angeles Garcia-Poveda : "Il faut réinventer une image de l'industrie moderne, qui parle aux jeunes générations. Cela commence au collège avec les stages de troisième."

    "Il y a aussi les canaux qu'écoutent les jeunes aujourd'hui, il faut aller là où ils sont et employer leur langage."

    "On a de très belles histoires à raconter."

    "C'est par l'industrie que viendra la réponse à la transition écologique."

    "Tout le monde a un rôle à jouer, les entrepreneurs, les pouvoirs publics, les médias."

    Roland Lescure :  "L'industrie, cela dépollue et c'est l'avenir, et l'industrie cela paye mieux."

    "On a un défi énorme dans l'éducation. On a fait un bond énorme dans l'apprentissage, mais essentiellement dans le supérieur, il faut descendre dans les niveaux de qualification."

    "Il faut que nos usines ressemblent à la France d'aujourd'hui."

    Doris Birkhofer : "La question de la chaîne de valeurs est essentielle pour dire ce qu'on doit produire en France et en Europe."

    Jean-Marc Richard : "Le cerveau se développe par les périphéries... on a de ce fait développé des usines apprenantes."

    "Il faut mettre le paquet sur l'industrie."

    Patrick Martin : "Il nous reste un écart de productivité vis-à-vis de nos concurrents européens, il faut donc que l'on se dégage des moyens financiers."

    "Il faut développer beaucoup plus le crédit impôt innovation."

    Angeles Garcia-Poveda : "La créativité naît de la contrainte, donc la réglementation est nécessaire, mais elle doit être simplifiée et plus lisible."

    Nicolas Dufourcq : "Si on veut être entendus pour réhabiliter l'industrie, il faut crier tout le temps et fort, il faut faire de l'agit-prop."

    "Je propose de faire Top Fab à la télé, comme il y a Top Chef."

    Carole Delga : "Sur l'industrie, on a besoin d'investir beaucoup, longtemps et avec des taux de rémunération qui sont faibles."

    "Nous devons créer une révolution au niveau de l'Education nationale, pour que les proviseurs acceptent d'accueillir des industriels."

    Roland Lescure : "Politique industrielle n'est plus un gros mot à Bercy. Nous souhaitons accompagner les entrepreneurs."

    Doris Birkhofer : "Il faut arrêter d'opposer l'humain et la technologie."

    "Il ne faut pas sous-estimer les enjeux autour de la résilience."

    "Les risques cyber dans l'industrie ont considérablement augmenté, il faut acquérir les compétences pour y répondre."

    Jean-Marc Richard : "Ce qui perdure en France, c'est le poison de la rivalité, à tous les niveaux."

    "Il n'y a pas d'entrepreneur et d'entreprise sans espoir."

    Roland Lescure : "L'Europe est à la fois une partie du problème et une partie de la solution."

    "On a fait des pas de géant depuis 5 ans, profitons des crises pour avancer."

    11h20 : Début de la keynote spéciale "La coopération Europe Afrique dans un monde en crise" avec Najla Bouden, Patrice Talon et animée par Jérôme Libeskind

    Najla Bouden : "Je viens de Tunis armée de détermination et d'espoir."

    "Une bonne gouvernance alliée à la démocratie et à l'Etat de droit sont essentielles pour une vision partagée."

    "L'Afrique dispose d'un important potentiel d'énergies renouvelables, notamment solaires."

    "L'Afrique connaît également une dynamique pilotée par les instances africaines et nourrie par les bienfaits d'une coopération interafricaine."

    "Soulignons l'importance d'investir dans la transformation numérique de l'Afrique."

    "Les possibilités de financement des pays africains ont malheureusement été réduites, il est temps que l'Europe investisse davantage en Afrique."

    "L'Europe gagnerait à miser dès à présent sur l'Afrique."

    "Elle gagnerait également à pousser à l'émergence de champions africains dans l'énergie, l'agriculture et les fintechs."

    "Il ne peut y avoir de développement, ni de coopération durable sans paix et sécurité et sans stabilité politique."

    "Le continent africain est confronté au terrorisme, à la piraterie, à la corruption et au trafic d'êtres humains, c'est pour cela que l'Afrique a demandé de disposer d'un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies."

    "La Tunisie place l'innovation et l'entrepreneuriat au coeur de son futur modèle de développement."

    "Tous les facteurs sont réunis pour nous inciter à repenser les relations économiques entre l'Europe et l'Afrique."

    "L'Afrique peut devenir un partenaire privilégié de l'Europe et devenir une partie de la solution aux problèmes d'aujourd'hui."

    "Nous voulons redonner aux Tunisiens confiance en leur Etat et ses institutions."

    Patrice Talon : "Nul ne peut porter le titre d'entrepreneur sans trois éléments essentiels, l'ambition, le sérieux et le travail."

    "Ce n'est pas nécessaire d'être un génie pour se développer et s'enrichir, cela est valable pour les individus comme pour les pays."

    "Le Bénin, depuis quelques temps, est devenu un pays qui a de l'ambition, sérieux et acharné au travail."

    "L'Afrique est vue comme un continent à risque et les pays africains sont vus comme des pays souvent pas très sérieux. Mais le Bénin, comme beaucoup d'autres pays africains, a changé."

    "Investir en Afrique est aujourd'hui plus aisé qu'il y a quelque temps et plus aisé que dans d'autres pays du monde."

    "Le Bénin est devenu l'oasis de l'Afrique."

    "Aujourd'hui, on peut vous vendre de l'énergie pour moins cher que la Chine."

    "C'est le moment d'intéresser les investisseurs étrangers, et notamment français, sur ce qui se passe au Bénin. Nous attendons que l'Asie ne double pas la France sur ce terrain."

    "C'est maintenant qu'il faut venir, car nous avons fait les réformes nécessaires et nous avons dérégulé l'environnement du travail."

    "Ce n'est pas la loi qui fait la relation entre l'entreprise et le salarié."

    "Dans un pays construit, comme la France ou les Etats-Unis,, l'expression démocratique peut flirter avec l'anarchie, mais quand un pays est à construire, il faut une réglementation forte et que les citoyens respectent la loi."

    "Il faut le temps de l'effort."

    10h30 : Début du débat "En quête d’innovation - Du neuf avec des vieux !" avec Mathieu Flamini, Olivia Grégoire, Christel Heydemann, Nicolas Hieronimus, François Jackow, Axel Reinaud et animé par Marie Visot

    Olivier Grégoire : "Tout grand groupe a d'abord été une PME."

    "Les PME, c'est le coeur battant de notre économie."

    "Il y a un certain nombre de nuages, mais aussi un certain nombre d'éclaircies, parmi lesquelles le nombre de créations d'entreprise et les chiffres fantastiques de la French Tech."

    "On a beaucoup fait, mais il reste beaucoup à faire !"

    Cristel Heydemann : "Dans le numérique, l'Europe doit inventer une troisième voie entre la Chine et les Etats-Unis."

    François Jackow : "L'Europe doit développer une vision, avoir la capacité de se reposer sur un bon système scientifique et académique, créer un environnement réglementaire et normatif, être capable de financer à grande échelle des projets qui peuvent valider des technologies."

    Nicolas Hiéronimus : "L'innovation, c'est notre élixir de jouvence. L'Oréal a vraiment l'innovation au coeur de sa culture;"

    "L'Europe doit être un facilitateur, en définissant des règles du jeu qui soient les mêmes pour tout le monde "

    Axel Reynaud : "On peut voir la contrainte climatique comme la contrainte de la reconstruction après la seconde guerre mondiale."

    Mathieu Flamini : "Le crédit d'impôt recherche est une chose unique au monde."

    "On fait face à une guerre économique mondiale, il est fondamental que les grands groupes, les PME et les start-up s'entraident."

    François Jackow : "Nous avons le défi d'adresser une population européenne vieillissante. Pour cela, il faut changer les modèles, c'est un choix de société."

    Cristel Heydemann : "Les enjeux de réglementation peuvent aussi être un frein."

    "L'enjeu de l'innovation est de plus en plus de travailler entre plusieurs secteurs, c'est notamment le cas dans le domaine de la santé."

    Olivia Grégoire : "Aujourd'hui, on accompagne les start-up dans les technologies de rupture, ce qui n'était absolument pas le cas il y a du dix ans."

    Nicolas Hiéronimus : "Sortir de sa zone de confort, c'est le secret de l'innovation."

    9h50 : Début du débat "Parlons cash ! - L’inflation va-t-elle enterrer l’objectif de plein-emploi ?", avec Alexandre Bompard, Olivier Dussopt, Valérie Rabault, Frédéric Souillot, Nicolas Théry et animé par Dominique Seux

    Alexandre Bompard : "On connaît les causes de l'inflation : la création monétaire post 2020, la reprise conjointe de toutes les économies post-covid et enfin la guerre en Ukraine."

    "L'inflation n'est pas transitoire, elle est là pour durer."

    Frédéric Souillot : "Plus l'inflation est élevée, moins on arrive à remplir son frigo."

    "Le vrai pouvoir d'achat, c'est sur la fiche de paie."

    Valérie Rabault : "Oui, l'inflation va durer. Les Etats-Unis ont augmenté trois fois leur taux directeur, ce qui prouve qu'ils pensent que l'inflation est là."

    "Qui plus est, la Chine a mis fin à la déflation salariale."

    Olivier Dussopt : "L'inflation va durer certes, mais à un niveau inférieur au niveau actuel."

    "L'inflation aujourd'hui s'autoalimente, donc elle a une volonté à durer."

    "Nous ne souhaitons pas une politique de revalorisation générale des salaires, mais nous voulons des salaires qui augmentent d'ici la fin de l'année pour les entreprises qui le peuvent."

    "L'inflation est moins forte en France qu'ailleurs en Europe grâce aux mesures que nous avons prises."

    Valérie Rabault : "La priorité, c'est la fin du couplage des prix de l'électricité et du gaz."

    "La France est l'un des pays de l'OCDE qui a le moins augmenté le salaire minimum ces dernières années, ce qui casse la dynamique de productivité."

    Frédéric Souillot : "Redonnons la place qui est la sienne à la négociation collective, l'Etat ne peut tout décider pour les entreprises et les salariés. Négocions sur les salaires !"

    "On ne peut pas construire sa vie avec un salaire minimum permanent."

    Alexandre Bompard : "Depuis deux ans, le gouvernement a été là de manière exceptionnelle."

    "Depuis quelques mois, le bouclier au pouvoir d'achat vient en soutien à la consommation des plus démunis, nous devons le reconnaître."

    "Dans la grande distribution aussi nous sommes en soutien du pouvoir d'achat."

    Nicolas Théry : "Le mot clé, c'est un New Deal de solidarité. Premier volet, politique salariale, deuxième volet, le ciblage, car certains souffrent plus que d'autres, troisième volet, la dynamique de crédit."

    Olivier Dussopt : "Oui, il est compatible de mener une politique de maîtrise de l'inflation et de recherche du plein emploi."

    "Les enjeux partagés pour le plein emploi, c'est l'emploi des seniors et la question des conditions de travail."

    "Des règles incitatives à la reprise d'un emploi doivent être mises en place."

    Frédéric Souillot : "Etre au chômage ou au RSA, ce n'est pas un choix !"

    "Bien sûr qu'on va rentrer dans la négociation de la nouvelle assurance chômage."

    Valérie Rabault : "La question des compétences, c'est le levier de notre croissance, et les compétences, cela passe aussi par les maths."

    Alexandre Bompard : "On ne doit pas montrer des signes d'impréparation, on doit montrer qu'on sait faire."

    Frédéric Souillot : "Pas d'économie durable sans emploi durable et bien rémunéré."

    Nicolas Théry : "Cohérence et solidarité."

    Valérie Rabault : "On a un monde à réinventer."

    Olivier Dussopt : "L'objectif du plein emploi passe aussi par la capacité des entreprises et des organisations syndicales à se saisir du sujet."

    9h00 : Début du débat "Souveraine dette - Peut-on être libre et surendetté ?", avec Gabriel Attal, Anne-Laure Kiechel, Eric Monnet, Laurent Wauquiez et animé par Raphaël Legendre

    Gabriel Attal : "Le sujet de la dette n'a pas s disparu avec le quoi qu'il en coute... si nous n'avions pas fait le quoi qu'il en coûte, nous aurions eu 10 points de dette supplémentaires."

    "L'important, c'est que la France conserve des investisseurs."

    "On prévoit en 2027 de revenir sous les 3 % de dette."

    "On a changé de monde avec l'inflation et la montée des taux, ce qui entraîne une augmentation de 18 milliards d'euros pour la charge de la dette."

    "On est en train de faire la démonstration que baisser les charges sur les entreprises, cela permet d'augmenter les recettes de l'Etat."

    "Nous devons maîtriser le rythme d'augmentation des dépenses, on veut que l'augmentation des dépenses soit inférieure à celle des recettes."

    "Il y a des dépenses qui rapportent et des économies qui coûtent."

    "Notre boussole, c'est la recherche de compromis et de solutions partagées avec des partenaires."

    Laurent Wauquiez : "Nous sommes dans un pays, où on s'est habitué à considérer que la dépense publique était du gaspillage."

    "Il est possible de gérer autrement et ce n'est pas douloureux."

    "Si vous ne redressez pas votre dépense publique, vous ne pouvez rien faire."

    "Il n'y a aucune fatalité au gaspillage de l'argent public et c'est beaucoup moins douloureux qu'on ne le pense, car il y a du gaspillage partout."

    "Pour réactiver le moteur de la croissance française, la première priorité, c'est le travail, la deuxième, c'est le travail, la troisième, c'est le travail."

    Anne-Laure Kiechel : "On a tendance à considérer qu'il y a des chiffres magiques, il n'y en a pas. La dette en tant que dette n'est pas quelque chose d'inquiétant en soi, tout dépend de l'usage qu'on en fait."

    "Chaque pays est différent, donc il faut se méfier des comparaisons, les situations sont moins comparables qu'on ne le croit."

    Eric Monnet : "La dette publique est quelque chose de très particulier, on ne peut la comparer à la dette d'un particulier."

    "Avoir une dette élevée c'est un privilège de riches, mais il faut qu'elle soit vue comme un investissement de long terme."

    Gabriel Attal : "Nos choix budgétaires ont été bons pour l'économie, bons pour notre pays à long terme."

    "Il est difficile de faire des choix, mais on doit nous accompagner quand on décide de baisser les dépenses publiques."

    "Les critères de Maastricht sont anciens, il faut les faire évoluer pour accompagner la transition écologique et l'éducation."

    Laurent Wauquiez : "Si on veut redresser l'économie et les finances publiques, le point essentiel, c'est la différence entre le travail et l'assistanat."

    "Aujourd'hui en France, il n'y a plus aucune incitation au travail."

    Anne-Laure Kiechel : "Les divergences se sont accentuées au sein de la zone euro. On ne peut s'en sortir au niveau de l'Europe qu'avec du sur mesure."

    Eric Monnet : "Il y a des pays qui sont très soumis aux incertitudes sur l'environnement."

    "On ne peut pas parler de dette publique sans parler de banque centrale. Il faut prendre des décisions rapides pour réformer les règles budgétaires européennes."

    Laurent Wauquiez  : "Il n'y a pas d'exemple dans notre pays où une ruine ne se soit pas traduite par un chaos."

    'Non seulement il faut, mais il est possible, de redresser les comptes publics."

    Anne-Laure Kiechel : "On ne peut pas se limiter à un ration quand il s'agit de dépenses d'éducation ou de santé."

    Gabriel Attal : "Nous devons continuer à créer de la valeur et à mettre le travail au coeur de la société."

    "Nous baisserons les impôts de production de 10 % et nous supprimerons la CVAE, car c'est un bon choix pour la croissance et l'emploi."

    19h00 : Début de la plénière spéciale "Je soutiens un athlète", avec Dominique Carlac’h, Boris Derichebourg, Mathieu Flamini, Marie-Amélie Le Fur, Vincent Legendre, Stephane Pallez, Claude Onesta, Amélie Oudéa-Castéra, Paul Seignolle, Bernard Thibault et animée par Nicolas Rossignol

    Dominique Carlac’h : "On veut partager un rêve et une conviction. Le 26 juillet aura lieu la cérémonie d'ouverture des JO... d'ici là, on a 600 jours et nous voulons constituer une seule équipe de France, économique et sportive. D'où l'opération "Je soutiens un athlète"

    Amélie Oudéa-Castéra : "On peut faire un matching formidable entre des chefs d'entreprise qui aiment le sport et des athlètes de haut niveau."

    "Quand on est une entreprise, on peut aussi proposer un job à un athlète... on cherche par là à remédier à la situation qui, lors des jeux de Rio, montrait que la moitié des athlètes de la délégation française vivaient sous le seuil de pauvreté."

    Boris Derichebourg : "Au delà de soutenir un athlète, on soutient le sport, la performance et la France."

    "Un athlète de haut niveau intègre chez nous l'intégralité des collaborateurs pour amener la gagne."

    "On parle simplement de 800 euros par mois pour un sportif qui va amener la gagne dans l'entreprise."

    Stéphane Pallez : "La FDJ soutient le sport depuis 40 ans."

    "Aujourd'hui et dans la perspective de 2024, cela prend la forme de la FDJ Sport Factory, à travers laquelle nous soutenons 27 sportifs."

    Dominique Carlac'h : "Bien sûr nous n'aurons pas que des médaillés, mais il faut travailler sur le vivier."

    Stéphane Pallez : "Toute entreprise peut s'y retrouver."

    Claude Onesta : "Les sportifs s'entraînent, c'est ce qu'ils savent faire de mieux. On a de notre côté tout mis en oeuvre pour que les sportifs puissent vivre dignement. Un élément peut engager une dynamique supplémentaire, c'est la passion collective."

    "Nous devons faire sentir à nos athlètes que tout le pays compte sur eux."

    "Il y a beaucoup d'athlètes très méritants qui ont besoin de la main tendue des entreprises."

    Bernard Thibault : "Pour qu'il y ait des sportifs de haut niveau, il faut qu'il y ait des sportifs et que plus de Français fassent du sport."

    "Il faut engager beaucoup d'innovations pour faciliter l'accès au sport dans l'entreprise."

    "Le sport est aussi un formidable levier pour le lien social et on en a énormément besoin."

    Dominique Carlac'h : "Je suis ravie que ce soit Bernard Thibault qui ait parlé de productivité."

    Marie-Amélie Le Fur : "J'ai eu la chance de rencontrer des entreprises qui m'ont fait confiance avant même que je devienne championne paralympique."

    "Nous rêvons d'entreprises qui s'ouvrent à l'inclusion et je vous invite de ce fait à vous tourner vers les sportifs paralympiques, qui portent des valeurs extraordinaires à travers le sport."

    Paul Seignolle : "Pour avoir des sportifs de haut niveau, il faut donner envie à un maximum de jeunes de pratiquer le sport. Quand on veut on peut. Le sport, c'est l'affaire de tous."

    Marie-Amélie Le Fur : "J'ai eu la chance de rencontrer le groupe EDF, qui m'a fait confiance et qui m'a appris à verbaliser le fait que les sportifs pouvaient être utiles aux entreprises."

    Vincent Legendre : "Nous avons monté notre propre team On se retrouve aujourd'hui avec 6 athlètes, à qui on espère donner les moyens d'atteindre leur objectif de participation aux JO et pourquoi pas de décrocher une médaille."

    "Le retour sur investissement, c'est la disponibilité des athlètes vis-à-vis de nos collaborateurs."

    Mathieu Flamini : "Les sportifs peuvent jouer un vrai rôle pour l'entrepreneuriat, car la performance, qui est un maître mot pour un athlète, se retrouve aussi dans l'entreprise."

    Amélie Oudéa Castera : "On a beaucoup progresser dans la transversalité, car historiquement on voit dans tous les pays des grandes entreprises engagées dans le sport, mais aujourd'hui on va très au-delà à travers l'opération "Je soutiens un athlète". On est en train d'abattre des silos culturels, ce qui est très important."

    "Aujourd'hui 25 % de la population française ne fait pas de sport du tout, 40 % de la population handicapée. Le sport en milieu professionnel est un des leviers important pour développer la pratique sportive française. La fiscalité  a un peu évolué également, donc on doit pouvoir y arriver."

    "Avoir des sportifs de bon niveau, cela commence aussi à l'école."

    "C'est maintenant que nos sportifs font ce qu'il faut ou pas pour être au top pour l'été 2024, les entreprises peuvent  les aider à évoluer dans un environnement serein."

    Boris Derichebourg : "Nous sommes tous prêts, les sportifs ont besoin de l'entreprise et l'entreprise a besoin des sportifs."

    18h00 : Début du débat "Eviter la panne - L'énergie à tout prix ?", avec Pascal Canfin, Étienne Klein, Jean-Bernard Lévy, Zion Lights, Claire Waysand, Agnès Pannier-Runacher et animé par Hedwige Chevrillon

    Agnès Pannier-Runacher : "Nous traversons la crise énergétique la plus forte depuis probablement 30 ans."

    "Notre modèle démocratique est aussi en jeu derrières ces enjeux énergétiques."

    "Le plan Sobriété, c'est 10 % d'efforts collectifs."

    Pascal Canfin : "Le fait qu'il y ait un Green Deal à la française, c'est absolument nécessaire."

    Claire Waysand : "Depuis le début de la guerre en Ukraine, nous avons cherché à diminuer notre dépendance au gaz russe."

    "Ce qui est important aujourd'hui, c'est d'être dans une situation dans laquelle nous pouvons assurer l'approvisionnement de nos clients cet hiver. Nous nous sommes préparés, pour nous permettre de nous substituer au gaz russe."

    Agnès Pannier-Runacher : "Aujourd'hui, ce qui est en cause, c'est des heures ou des jours de tension, mais pas sur toute la période."

    Jean-Bernard Lévy : "Au sujet des réacteurs, on construira d'autant mieux qu'on standardisera."

    "Notre atout fondamental vis-à-vis de l'opinion publique, c'est la sureté nucléaire."

    Claire Waysand : "Aujourd'hui, le problème numéro 1 des chefs d'entreprise qui sont dans cette salle, c'est le prix de l'énergie."w

    Etienne Klein : "Il faut apprendre à parler correctement de l'énergie, en faisant honneur à ce que nous savons."

    "Si nos discours sur l'énergie ne tiennent pas compte des lois  physiques, nous nous trompons."

    "Si l'énergie se conserve, on ne peut pas en produire à partir de rien."

    "On ne peut pas non plus consommer de l'énergie, on la transforme. En termes de physique, cela veut dire que vous avez transformé sa forme sans toucher sa quantité. Il n'y a donc pas non plus d'énergie renouvelable. La question couplée de l'énergie et du climat est d'une complexité effroyable."

    "Les débats en cours sont en fait des débats d'affect. On oppose les énergies renouvelables et les fossiles, mais elles ne sont pas indépendantes les unes des autres. On ne renouvellera pas ce débat à coup de tweet."

    Zion Lights : "J'étais anti-nucléaire, donc je voulais fermer des centrales. Or, nous devons avoir le nucléaire, comme nous devons avoir des énergies propres, si nous voulons sauver la planète."

    "Je suis passée de l'état d'une militante écologique qui n'y connaissait rien à quelqu'un qui maintenant sait de quoi elle parle."

    Pascal Canfin : "Il y a l'impact des métaux rares. Nous avons développé une autonomie stratégique sur les métaux rares nécessaires pour les énergies propres, sans quoi nous allons substituer une dépendance à la Russie par une dépendance aux métaux rares."

    "La France porte depuis des mois la décorrélation entre le prix du gaz et celui de l'électricité... mais cela ne résout pas tout. Si on veut réussir le Green Deal, il faut électrifier."

    Jean-Bernard Lévy : "On espère que cela va bouger, car le système devient complètement absurde."

    Claire Waysand : "Beaucoup d'industriels ont du gaz dans leurs processus de production, donc il faudrait caper le prix du gaz sur le marché de gros."

    "Sortir du fossile, cela ne veut pas dire sortir du secteur gazier;"

    Jean-Bernard Lévy : "Nous travaillons étroitement avec le Cigref, car nous travaillons sur le plan d'économie que tout le Cigref va proposer à ses membres, car le numérique est gros consommateur d'énergie."

    Zion Lights : "Ne fermez pas des centrales qui sont en parfait état."

    16h50 : Début du débat "S’armer - Euro défense, autodéfense ?", avec Eric Autellet, Sylvie Bermann, Michal Fleischmann, Michel Goya, Camille Grand, Bruno Tertrais et animé par Aude Leroy

    Bruno Tertrais : "Le retour de la guerre est un thème qui revient tous les dix ans, elle n'a jamais disparu, mais ce qui change, c'est le retour de la grande guerre entre Etats sur le sol européen. Ce choc nous a réveillé."

    Eric Autellet : "Nous avons soutenu les efforts des Ukrainiens avec des cessions de matériels qui n'ont pas toutes été rendues publiques."

    "La question est de savoir si collectivement les pays occidentaux font le nécessaire."

    Sylvie Bermann : "L'Otan a déjà mis le pied dans la porte en évoquant la menace systémique que pose la Chine."

    "La guerre qui a été déclenchée en Ukraine est une guerre du passé, initiée par la frustration de Vladimir Poutine, qui ne supporte pas que la Russie soit amputée de l'Ukraine."

    Camille Grand : "La Russie a montré une capacité d'utiliser les moyens de la force dans un conflit en Europe."

    Michel Goya : "La vraie rupture, c'est 2011, quand nous avons basculé dans une nouvelle période stratégique."

    "On trouve maintenant de nouveaux acteurs qui reviennent, la Chine, la Russie, l'Iran. On doit faire face à des situations de confrontations, ce qui est la guerre sans combats... mais il faut être militairement forts pour pouvoir user de dissuasion."

    Camille Grand : "Nous sommes dans une proportion de guerre que nous n'avons pas eu en Europe depuis 1945, ce qui veut dire une forme d'économie de guerre que nous n'avions pas vue dans un passé récent et des pertes extrêmes."

    Michel Fleischmann : "La priorité de la présidence tchèque du conseil de l'Union européenne, c'est l'Ukraine. C'est une guerre globale que mène la Russie contre le monde entier. Nous sommes dans la réalité quotidienne d'une attaque contre nos valeurs."

    Bruno Tertrais : "Si les Etats-Unis n'étaient pas là, nous serions, nous Européens, beaucoup plus vulnérables, c'est un fait."

    Sylvie Bermann : "Grâce à Poutine, les Américains ont renforcé leur présence en Europe. On verra si dans deux ans Trump revient, mais en tout cas l'Europe a intérêt à développer ses propres technologies de défense."

    Eric Autellet : "On sait faire des choses en Europe et je suis assez optimiste."

    Camille Grand : "La réaction collective des alliés au sein de l'Otan montre un prolongement des décisions prises après la prise de la Crimée en 2014. L'Otan est revenue progressivement à ses fondamentaux pour se concentrer sur sa mission première qui est la défense du territoire européen. Et on voit l'attractivité de l'Otan avec la demande d'adhésion de la Suède et de la Finlande;"

    Sylvie Bermann : "L'article 5 de l'Otan ne prévoit aucune obligation d'intervenir, alors que dans le traité de Lisbonne il y a une véritable clause de solidarité collective."

    Bruno Tertrais : "Il y a plein de raisons d'augmenter les budgets de défense européens, notamment celle de pouvoir se défendre en cas de retrait des Etats-Unis."

    Camille Grand : "Pour l'Otan, 20 % des 2 % consacrés au budget militaire doivent être alloués à l'investissement dans des capacités nouvelles."

    Michal Fleischmann : "La question aujourd'hui est de savoir combien un petit pays comme la République Tchèque peut allouer à la défense de l'Ukraine."

    "L'idée d'une armée européenne va prendre du temps, mais le sujet est sur la table et nous allons en discuter."

    Michel Goya : "On a 200 000 hommes dans nos armées ; dans les situations majeures, on demande de mobiliser 15 000 hommes, cherchez l'erreur ! Tout cela parce qu'on ne peut pas équiper tout le monde."

    Camille Grand : "Nous devons garder notre effort de modernisation et être à la pointe de la technologie."

    Bruno Tertrais : "Il ne faut jamais désespérer de l'Europe."

    15h50 : Début du débat "L'avenir des démocraties - Au nom des peuples !", avec Catherine Colonna, David Djaïz, Francis Fukuyama, Thomas Gomart, Natacha Polony et animé par Rémi Godeau

    Francis Fukuyama : "Poutine a déjà perdu. Il pensait renverser le régime démocratique de Kiev en 3, 4 jours, il a échoué."

    "Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont déjà quitté la Russie pour éviter de se battre."

    "Poutine pense que l'Ukraine n'a pas de légitimité et est une partie de la Russie."

    "Ce qu'on a constaté depuis 8 ans est que l'Ukraine est une société indépendante et légitime."

    "La montée en puissance de la Chine est un vrai défi pour les démocraties, mais leur attitude lors de la crise du Covid a révélé les faiblesses des régimes autoritaires."

    "La Chine sera un défi pour l'Occident, mais sur le long terme on verra que son modèle, comme le modèle russe, n'est pas un bon modèle."

    "Les élites dans les sociétés démocratiques se reposent un peu sur leurs lauriers en ne répondant pas aux grands défis."

    Catherine Colonna : "Les démocraties sont confrontées à la brutalisation des rapports internationaux, mais au-delà de cela, on voit un recul des espaces de libertés démocratiques, plus gravement ce qui nous menace est un véritable basculement. Aujourd'hui, certains Etats sont passé à l'offensive et soutiennent le recul des démocraties. Songez au Mali, mais aussi aux cyberattaques."

    "Ces discours hostiles visent à légitimer des modèles alternatifs, en prétendant que le modèle démocratique n'est pas efficace, or ce sont les modèles démocratique, et non les modèles autoritaires, qui sont les plus efficaces... il suffit de comparée les deux Corées."

    "Il faut arrêter ce discours, car il est extrêmement dangereux."

    David Djaïz : "Le miracle de la démocratie libérale, c'est la coexistence de la liberté et de l'état de droit."

    "La crise démocratique a commencé dès les années 80."

    Natacha Polony : "Il faut se souvenir des leçons de Thucydide sur la démocratie."

    "La démocratie, c'est le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple, c'est la définition de base, mais on a contourné tout cela."

    "La démocratie, c'est un pacte politique, qui s'appuie sur l'émergence et la consolidation des classes moyennes."

    "La nation est le cadre de l'expression de la démocratie, pour l'instant en tout cas."

    Thomas Gomart : "Ce que nous avons connu comme évolution démocratique en Europe, c'est la chute du mur de Berlin, mais un an avant, il y avait eu Tian'anmen et il faut se demander si ce n'est pas l'esprit de Pékin qui est en train de souffler."

    "En Europe, on a deux cas de figures différents, celui de la Hongrie qui fait le choix de Moscou et celui de la Pologne qui trouve qu'il n(y a pas assez de démocratie en Europe."

    Catherine Colonna : "La démocratie ne peut être segmentée, c'est un système holistique."

    "Les valeurs de l'Europe sont démocratiques, il faut renforcer la construction européenne."

    "L'Europe avant l'Europe, c'était une guerre à chaque génération et des millions de morts, donc l'Europe a vraiment renforcé la démocratie."

    "Nous avons un devoir d'efficacité et de mieux prendre en compte les aspirations de nos concitoyens."

    "Nous devons promouvoir un ordre international fondé sur des règles, car nous avons tous ensemble des intérêts communs sur cette planète "

    "Il n'y a pas de démocratie sans conscience."

    Thomas Gomart : "La conviction du Kremlin, c'est que la construction européenne n'est pas viable."

    "La question que nous devons nous poser, c'est quelle aurait été l'attitude des Européens si les USA n'avaient pas massivement soutenu l'Ukraine ?"

    Natacha Polony : "Nous constatons une incapacité à nous défendre, la désindustrialisation nous prive de la possibilité d'exercer notre souveraineté nationale."

    "La véritable indépendance qui nous protégera des empires belliqueux passe par le fait de s'armer en défendant son industrie et notamment son industrie de défense."

    "Nous devons être unis face à l'agression de Vladimir Poutine,, mais unis en défendant des valeurs qui assurent l'indépendance de l'Europe."

    David Djaïz : "Tout le modèle qui sous-tendait l'Europe technocratique s'est effondré."

    "L'Europe sans les nations, cela n'existe pas."

    Natacha Polony : "La méritocratie est détruite en France, or c'est la promesse démocratique."

    "L'état de l'école est une catastrophe absolue, le niveau des élèves français s'effondre, il est temps de redonner une culture classique et mathématique aux petits Français."

    David Djaïz : "Les 40 ans de mondialisation absolue ont eu des conséquences dramatiques."

    "La clé, c'est la bataille de la production. Nous avons une opportunité en or de reconstruire une filière industrielle, il y a des dizaines de filières d'excellence en France, nous avons tous les atouts en main."

    Catherine Colonna : "Il faut nous aiguillonner, mais sans verser dans le pessimisme. Nous n'avons pas la capacité de croire suffisamment en nous-mêmes."

    15H25 : Début de l'intervention de Mateusz Morawiecki

    "Je viens en France lors d'une grande crise sécuritaire."

    "Soit nous sortons de la crise côte à côte, soit nous plongeons individuellement."

    "Nous devons changer de paradigme, d'abord la pandémie, ensuite la crise économique, puis la guerre en Ukraine et maintenant la crise énergétique et alimentaire... soit nous coopérons pour en sortir, soit nous transformons l'Europe en une coquille vide."

    "L'Ost politik allemande est devenue lost politic."

    "La guerre russe est un test pour voir si nous sommes vraiment attachés aux valeurs démocratiques."

    "La Pologne est un leader de la croissance en Europe, le deuxième pays en termes de PIB après la Chine."

    "Plus de 1300 entreprises françaises sont présentes en Pologne."

    "La Pologne est un des pays les plus propices à l'investissement."

    "La plupart des investissements futurs devront se concentrer sur des projets en lien avec la transition écologique."

    "La Pologne a toujours soutenu la France et son industrie nucléaire."

    "La Pologne a ouvert son coeur à des millions de réfugiés Ukrainiens et nous sommes prêts à continuer de le faire."

    "La Pologne comme la France ne trahissent jamais leurs amis. Cette trahison serait aussi une trahison de la liberté et de nos valeurs."

    "Nous vivons un moment géopolique critique, nous devons nous réveiller."

    "Nous devons nous concentrer sur nos priorités et une de nos principales priorités est de soutenir l'Ukraine."

    14h55 : Début de l'intervention d'Elisabeth Borne

    "L'été que nous venons de passer est un sérieux rappel à l'ordre, le déréglement climatique est une réalité."

    "En même temps que cette crise climatique, une démocratie est attaquée."

    "Je veux ici assurer à nouveau l'Ukraine du soutien total de la France, nous serons à ses côtés jusqu'au bout."

    "En applicant les sanctions, vous êtes des acteurs essentiels dans la résolution du conflit."

    "Cette guerre a des conséquences lourdes et durables."

    "Nous avons agi pour protéger le pouvoir d'achat des Français, de nouvelles mesures vont prochainement entrer en vigueur."

    "Un nouveau défi nous attend, si la Russie venant à couper complétement ses approvisionnements de gaz en Europe, les conséquences seraient massives."

    "Nous devons faire de la transition écologique une opportunité pour la croissance et l'emploi."

    "L'heure n'est plus aux querelles ; toutes les bonnes volontés doivent se fédérer autour d'objectifs clairs et de volonté partagée."

    "Nous entrons dans l'ére de la responsabilité collective, nous réussirons ensemble ou nous échouerons ensemble."

    "Nous savons déjà que nous aurons cet hiver moins de gaz et nous savons que nous devons redémarrer nos centrales nucléaires à l'arrêt sans tarder."

    "Nous négocions pour que l'Europe soit en capacité d'offrir une plateforme commune d'achat de gaz liquéfié."

    "Face aux menaces de pénuries de cet hiver : une seule voix la baisse de la consommation d'énergie, sans quoi nous devrions faire face à de graves conséquences économiques et sociales."

    "Préférer les économies choisies aux coupures subies."

    "L'Etat montrera l'exemple."

    "La sobriété est aussi notre responsabilité en tant que citoyen."

    "Une vaste campagne d'information sur les écogestes sera lancée dans les prochaines semaines."

    "La sobriété concerne aussi les entreprises, il faut aller plus loin."

    "J'entends l'idée d'un ambassadeur de la sobriété dans chaque entreprise et vous invite à le mettre en oeuvre."

    "Si nous devions en arriver au rationnement, les entreprises seraient les premières touchées."

    "Je vous donne rendez-vous début octobre, nous disposerons des plans engagés et nous aurons une vision plus claire des risques de rationnement."

    "Nous avons besoin d'une évolution radicale, mais cela ne veut pas dire violent ou décroissant."

    "La décroissance n'est pas la solution, la solution viendra d'une croissance nouvelle réorientée."

    "Pour tenir notre objectif de réduire les émissions de 50 % d'ici 2030, nous avons besoin d'un plan global et complet. Nous allons travailler secteur par secteur, chacun aura des objectifs clairs avec des actions concrètes à mener."

    "Dès septembre, nous lancerons les premiers cycles de discussion pour trois secteur : la forêt, l'eau, la production d'énergie décarbonée autour du nucléaire."

    "L'objectif est d'aboutir d'ici la fin de l'année à une vision complète de la planification écologique."

    "La transition écologique sera la condition sine qua non de la compétitivité des entreprises demain."

    "Nous offrirons un cadre clair aux entreprises, une visibilité maximale."

    "Nous vous accompagnerons pour compléter et prolonger votre action."

    "C'est le sens du plan d'investissement France 2030, qui doit nous permettre de soutenir les secteurs d'avenir."

    "La réindustrialisation par l'innovation et la transition écologique fonctionne et s'accélère."

    "Nous allons aider les secteurs qui doivent changer et les salariés dont les professions évoluent."

    "Je vous invite à nous faire part de propositions ambitieuses."

    "La transition écologique sera un levier clé pour l'émergence de nouveaux secteurs, et de nouveaux emplois. Elle sera au coeur de notre stratégie pour le plein emploi."

    "Le taux de chômage est au plus bas depuis 15 ans, le taux de chômage des jeunes au plus bas depuis 40 ans, nous avons déjà fait la moitié du chemin. Pour réussir, le gouvernement ménera toutes les réformes nécessaires, pour certaines dès les prochaines semaines Nous présenterons dès la rentrée parlementaire un projet de loi sur l'assurance chômage."

    "Nous allons continuer à adapter le formation aux besoins du marché du travail."

    "Nous renforcerons l'accès à la reconversion vers les filières de demain et nous le ferons avec les partenaires sociaux."

    "Pour l'équilibre de nos systèmes de retraites nous devrons aussi travailler plus longtemps."

    "Nous avons pris un engagement ferme, pas de hausses d'impôts Nous allons continuer les baisses massives sur les impôts de production et supprimer la CVAE."

    "Le défi de demain sera celui du recrutement et des compétences."

    "La clé, c'est l'attractivité des métiers. Il n'y aura pas de plein emploi sans bon emploi."

    "Nous devons réagir, changer, nous adapter, l'heure n'est plus aux demi-mesures et au chacun pour soi, mais à la responsabilité collective. C'est l'unique moyen de réussir."

    "J'ai confiance, ce défi nous allons le relever ensemble."

    14h15 : Début du discours d'ouverture de Geoffroy Roux de Bézieux

    >> Télécharger le discours au format PDF

    12h00 : Début de l'intervention de Volodymyr Zelensky, animée par Ulysse Gosset

    "Merci de m'avoir donné la possibilité de m'adresser à la France, vous représentez les personnes qui travaillent dur pour assurer la bien de leurs enfants, pour le droit à l'éducation, au travail et le droit à tous les biens fondamentaux."

    "L'Ukraine a rêvé qu'un jour elle pourrait rejoindre l'Union européenne. Les dirigeans russes ont compris que l'Ukraine pouvait devenir un exemple pour toute la région."

    "Nous créons des connexions entre notre secteur énergétique et les autres marchés mondiaux."

    "L'Ukraine est déjà devenue garante de l'alimentation mondiale."

    "La Russie essaie de détruire l'espoir de tous les peuples qui sont à ses frontières "

    "L'objectif de la Russie est de détruire l'Ukraine en tant que démocratie, d'état social et de puissance économique."

    "Je remercie l'action d'Emmanuel Macron dans notre recherche de la liberté."

    "Il est important d'assurer la victoire pour que la Russie ne puisse plus faire de chantage à aucun pays."

    "La liberté peut surmonter la terreur."

    "Nous avons besoin de votre participation pour la reconstruction de l'Ukraine après les hostilités."

    "Entre l'Ukraine et la France nous préparons un forum pour la reconstruction de l'Ukraine, je vous invite à y participer."

    "L'année dernière nous avons rencontré avant la guerre la délégation du Medef, nous avons envisagé ensemble de beaux projets et j'espère qu'ils se réaliseront."

    "Merci la France et gloire à l'Ukraine."

    Ulysse Gosset : "Cela fait six mois que la guerre dure et il y a un risque que le soutien à l'Ukraine diminue. Avez-vous confiance sur la permanence du soutien des Francais et d'autres pays ?"

    Volodymyr Zelensky : "Effectivement, ce risque existe, mais cela ne doit pas fonctionner, nous ne devons pas perdre nos valeurs, car il s'agit en fait de la survie de l'humanité et la survie de l'Europe."

    "La Russie n'est pas un partenaire avec lequel on peut construire un avenir."

    "On ne peut pas faire du business sans règles, mais les Russes transforment toutes leurs idées en idées malsaines."

    "Vous avez évoqué Zaporijia, cela pourrait représenter 6 Tchernobyl, donc le projet de la survie de l'humanité dépend aujourd'hui de la façon dont les gens perçoivent ce conflit."

    "Je comprends que des pertes importantes sont possibles pour les entrepreneurs , notamment en ce qui concerne l'énergie."

    "Cet hiver ne sera pas confortable."

    "Il faut augmenter les sanctions contre la Russie, les Russes doivent comprendre que s'ils n'arrêtent pas leur agression, ils vont perdre leurs biens en France par exemple."

    Ulysse Gosset : "L'Ukraine est-elle prête à accepter les règles de l'UE. Où en êtes vous ?"

    Volodymyr Zelensky : "Je tiens d'abord à souligner le rôle de la France et du président Macron, l'Ukraine est un pays courageux et honnêtes. Les défis énergétiques sont immenses et l'Ukraine est prête à fournir de l'énergie à l'Europe."

    "Il en va de même pour l'alimentation."

    "J'invite toutes les entreprises qui ont des technologies à venir sur notre marché, elles verront que toutes les entreprises peuvent se sentir bien sur le marché ukrainien."

    Ulysse Gosset : "A combien estimez-vous le coût de la reconstruction ?"

    Volodymyr Zelenski : "600 à 800 milliards, ce sont les chiffres obtenus après des analyses fiables lors de la conférence de Lugano. Je veux surtout me concentrer sur l'investissemsnt éducatif, le transport et le logement, pour que les Ukrainiens qui ont quitté le pays puissent revenir."

    "Ne soyez pas fatigués de la guerre en Ukraine, car c'est une guerre pour la paix."