Redémarrage de l’économie : « Cela se passe un peu moins mal que prévu »
Invité de France Info, mercredi 24 juin, Geoffroy Roux de Bézieux s’est montré un peu plus optimiste quant au redémarrage de l’économie, suite à la crise du coronavirus, tout en soulignant les difficultés que rencontrent certains secteurs et en rappelant la nécessité de mesures de relance rapides.
« J’avais dit, il y a 6 semaines, que ça redémarrait un peu plus vite que ce qu’on pouvait craindre, et effectivement, les premiers chiffres tombent, ça se passe un peu moins mal que prévu, mais ça reste une crise très importante, et certains secteurs souffrent énormément, on peut parler de l'aérien qui est à 50 % de sa capacité, alors il faut aussi que les mesures de relance arrivent » a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux au micro de Marc Fauvelle.
Interrogé sur le nouveau protocole sanitaire allégé imposé aux entreprises, Geoffroy Roux de Bézieux a dit s’en remettre aux avis du Conseil scientifique tout en soulignant que « l'entreprise, c'est l'endroit où le protocole sanitaire était le plus sévère, plus qu'à l'école, plus que dans d'autres endroits. (…) Je souhaite simplement qu'on ait un protocole clair, qu'on puisse revenir en arrière, encore une fois, je le dis, pour la santé des salariés, et qu'on fasse preuve de bon sens, il y a un CSE dans la plupart des entreprises, c'est lui qui doit servir de référent. »
Quant au chômage partiel, sujet dont les partenaires sociaux doivent s’entretenir aujourd’hui avec le Président de la République, pour Geoffroy Roux de Bézieux, même si « la meilleure lutte contre le chômage, c'est l’activité, (…) si on peut préserver l'emploi et les compétences, l’activité partielle est la bonne solution. Donc nous allons pousser deux dispositifs, un dispositif de longue durée plutôt pour l'industrie, et un dispositif individuel pour le reste de l'économie. »
Quant aux salariés détachés, pour Geoffroy Roux de Bézieux, « si certains entrepreneurs en emploient c'est souvent qu’ils ne trouvent pas les qualifications, ça pose des problèmes de formation, par contre, interdire le travail détaché, d'abord, ce n'est pas possible sur le plan des traités européens, et ça serait une erreur (…) mais ce qu’il faut faire c’est surtout monter des centres d'apprentissage ou de formation sur ces qualifications. »
Questionné sur le montant de la dette, Geoffroy Roux de Bézieux pense « qu’on on a bien fait de dépenser l'argent tout de suite, parce qu’on l'aurait dépensé de toute façon, mais on aurait eu des millions de chômeurs et une économie par terre ». Pour lui, « l'important, ce n'est pas tellement le niveau absolu de dette, c'est la crédibilité et la capacité qu'on a à la rembourser. Et donc c'est le chiffre de la croissance qui compte, ce n'est pas tellement maintenant que ça compte, c'est le budget 2022, est-ce qu'on est capable de montrer qu'on peut faire les efforts nécessaires ».