Invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, Geoffroy de Bézieux a expliqué que « la priorité est le plan de relance » et qu’entamer dès cet été les négociations sur la réforme des retraites « n'est pas la bonne stratégie ».
« Se précipiter cet été pour négocier la réforme des retraites ne me paraît pas être la bonne stratégie (…) le calendrier n’est pas le bon », a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux au micro de Jean-Jacques Bourcin, alors même qu’il est convié à Matignon comme l’ensemble des partenaires sociaux pour discuter de ce sujet avec le Premier ministre Jean Castex.
Pour Geoffroy Roux de Bézieux, « la priorité c’est le plan de relance, c'est de cela qu’on doit discuter cet été, alors que de nombreuses entreprises ont vu leur activité chuter à cause de la pandémie. Le pays se relève très difficilement, il y a plein de négociations dans les entreprises des plans sociaux sont annoncés, je trouve que ce n’est pas le moment de remettre sur la table un sujet complexe ».
Concernant les retraites, Geoffroy Roux de Bézieux a estimé que « ce dossier devrait plutôt être abordé à la rentrée » et a demandé qu’on nous donne auparavant « la profondeur du trou » le déficit ayant encore été aggravé par la crise sanitaire.
Revenant sur le système à points envisagé par le gouvernement, Geoffroy Roux de Bézieux a déclaré, « Je ne suis pas un fan de ce système universel, mais je suis prêt à discuter » pour lui, « d’une manière ou d’une autre il faudra à un moment ou un autre, soit d’allonger la durée de cotisations soit repousser l’âge de départ ».
Geoffroy Roux de Bézieux en saluant l’attitude des Français qui « ont été formidables » pour la reprise de l’économie, a par ailleurs affirmé qu'un reconfinement généralisé en cas de retour de l’épidémie serait désastreux. « On ne peut pas se permettre de reconfiner parce que l'économie ne s'en remettrait pas. On serait sur quelque chose de terrifiant » a-t-il assuré. Il a par ailleurs souligné que le confinement avait été « la plus forte période de dialogue social depuis 50 ans » avec la signature de « plus de 6000 accords de reprise du travail ».